Ces logements trop chauds qui seront bientôt interdits à la location

Dès demain, un tiers des logements risquent d’être exclus du marché locatif à cause de la surchauffe estivale. Anticipez dès maintenant.

TENDANCES DU MARCHÉRÉNOVATION ET AMÉLIORATIONCONSEILS EN ACHAT ET VENTE

Dominique Mallet

6/29/20253 min lire

Ces logements trop chauds qui seront bientôt interdits à la location
Ces logements trop chauds qui seront bientôt interdits à la location

🌡️ Surchauffe estivale : vers une nouvelle interdiction de location ?

Alors que les vagues de chaleur se multiplient, une proposition de loi transpartisane fait l’effet d’un coup de tonnerre dans l’immobilier : elle prévoit l’interdiction progressive de la location des logements considérés comme « bouilloires estivales ».

Un véritable bouleversement pour les zones déjà exposées à des températures extrêmes… comme Nîmes.

📜 De quoi parle cette loi exactement ?

Surnommée "Zéro logement bouilloire", la proposition de loi veut s’attaquer à un angle mort de la performance des logements : le confort d’été.

Jusqu’ici, la réglementation thermique visait surtout à limiter les pertes de chaleur en hiver. Mais avec le changement climatique, c’est désormais la capacité à rester habitable lors des fortes chaleurs qui devient prioritaire.

Concrètement, un logement qui dépasse durablement un certain seuil de température intérieure en été pourrait être jugé indécent et donc interdit à la location.

🔍 Quels logements sont concernés ?

D’après la Fondation Abbé Pierre, près d’un tiers du parc immobilier français pourrait être concerné. Les logements les plus à risque sont :

  • 🏢 Les appartements sous les toits (combles mal isolés)

  • 🌞 Les logements orientés plein sud sans volets ni ventilation

  • 🧱 Les bâtiments anciens mal isolés, notamment en pierre ou béton

  • 🪟 Les biens avec de grandes surfaces vitrées sans protection solaire

➡️ À Nîmes, où les températures estivales frôlent régulièrement les 40 °C, c’est une part importante des logements en centre-ville ou en copropriété ancienne qui est visée.

🏘️ Quels impacts pour les propriétaires bailleurs ?

⚠️ Des logements bientôt interdits à la location

Tout comme les passoires énergétiques (classe F et G) qui sortent progressivement du marché, les logements « bouilloires » pourraient ne plus être louables sans travaux.

🛠️ Travaux obligatoires à prévoir

Pour continuer à louer, les propriétaires devront :

  • Améliorer l’isolation thermique des toitures et murs

  • Installer des protections solaires (volets, stores, brise-soleil)

  • Ajouter des systèmes de ventilation ou climatisation passive

💰 Un impact direct sur la rentabilité

Des travaux coûteux, parfois difficiles en copropriété, peuvent :

  • réduire la rentabilité locative

  • allonger les délais de mise en location

  • diminuer la valeur du bien aux yeux des investisseurs

🧭 Comment anticiper cette nouvelle réglementation ?

En tant que professionnel de l’immobilier à Nîmes, voici mes conseils concrets pour les propriétaires :

1. Faites un diagnostic de confort d’été

Des bureaux d’études proposent déjà des bilans thermiques d’été pour identifier les risques de surchauffe.

2. Priorisez les travaux efficaces

L’installation de volets roulants, de films solaires ou de brasseurs d’air peut améliorer le confort à moindre coût.

3. Valorisez les atouts dans vos annonces

Si votre bien reste frais l’été (orientation nord, cour intérieure, verdure...), mettez-le en avant !

🏡 Et pour les futurs acquéreurs ?

Ce nouveau critère pourrait redéfinir totalement la notion de "bon placement immobilier" :

  • Exit les appartements sous combles mal ventilés.

  • Place aux logements traversants, bien ventilés, avec végétation ou en rez-de-jardin.

👉 À terme, **le confort d’été pourrait devenir un critère aussi structurant que le DPE dans le choix d’un bien.

🔄 En résumé

Quelle est la nouvelle menace pour les bailleurs ? : L’interdiction de louer un logement trop chaud l’été

Qui est concerné ? Un tiers des logements en France, surtout dans les zones chaudes

Quelles solutions ? Travaux d’isolation, ventilation, protections solaires

Quel risque en cas d’inaction ? Perte de revenu locatif, vacance, décote du bien

🔗 Pour aller plus loin :